Le projet BeMed + avance à grands pas en Tunisie. Porté localement par l’association Notre Grand Bleu (NGB) et au niveau national par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), il vise à réduire la pollution plastique qui menace le littoral de Monastir.
Depuis mars 2024, deux étudiants en master de l’Université de Sousse travaillent main dans la main avec NGB et l’UICN dans le but de réaliser une analyse socio-économique dans deux secteurs particulièrement touchés : celui de la gestion des déchets et celui de l’HoReCa (hôtels, restaurants, cafés). L’objectif est de chiffrer les coûts réels et les bénéfices attendus d’une transition vers des alternatives au plastique. Leurs conclusions, attendues prochainement, permettront d’élaborer des plans d’action concrets pour la région.
Parallèlement, une étude a été menée par le cabinet de conseil RE-SWEEP afin d’identifier les points critiques de fuite de plastique à Monastir. Ceux-ci ont été géolocalisés à l’aide de la collecte de données qualitatives et quantitatives et de systèmes d’information géographique (SIG), et les principaux sites problématiques ont été identifiés.
Les premières analyses ont permis d’identifier plusieurs facteurs expliquant les difficultés à mettre en œuvre des actions efficaces dans les secteurs ciblés, à savoir la gestion des déchets et le secteur HoReCa, y compris le sport.
L’étude a mis en évidence des insuffisances majeures au niveau des infrastructures municipales ainsi que des lacunes dans la planification stratégique de la gestion des déchets, mais aussi le rôle essentiel des collecteurs informels dans le système local. La reconnaissance de ces derniers et leur intégration dans les actions futures sont identifiées comme un levier important pour améliorer la gestion des déchets plastiques.
Les résultats de cet exercice de cartographie ont déjà été présentés lors d’un webinaire auquel ont participé un large éventail d’acteurs : institutions publiques, chercheurs, représentants du secteur touristique, associations nationales et même une organisation internationale active dans la gestion des déchets.
La Municipalité de Monastir a confirmé son intérêt pour les prochaines étapes.
Le prochain atelier à Monastir, prévu fin octobre 2025, sera un moment décisif pour réunir tous les acteurs publics, privés et associatifs afin de finaliser un plan d’action collectif et un système de suivi des déchets.
Les partenaires locaux expriment un fort engagement envers le projet et considèrent BeMed+ comme une étape déterminante vers l’amélioration de la gestion environnementale et de la gouvernance à Monastir.
Le projet BeMed+ bénéficie du généreux soutien du Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM), du Fonds Aether de la Fondation pour les Générations Futures, de la Fondation Prince Albert II de Monaco, de la Fondation Didier et Martine Primat, de la Fondation Audemars-Watkins, du ministère espagnol de la Transition écologique et du Défi démographique (MITECO) et du Partenariat France-UICN.