Réseau de toilettes publiques durables et respectueuses de l’environnement

Rezero

Les protections menstruelles jetables représentent une source importante de pollution plastique, car ce sont des produits composés majoritairement de plastique, et qui deviennent des déchets après un usage unique. Le rapport « The environmental and economic costs of Single-Use Menstrual Products, Baby Nappies and Wet Wipes », publié en novembre 2019 par Reloop, Rezero, Zero Waste Europe et Break Free from Plastic, et qui a été financé par l’Union européenne nous apprend que cumulativement dans les 28 États membres de l’UE en 2017, 49 milliards d’unités de protections menstruelles ont été utilisées, générant environ 590 000 tonnes de déchets sur l’année.

Outre ces informations alarmantes, il est important de noter que les serviettes hygiéniques et les lingettes sont généralement jetées dans les toilettes après usage et peuvent se retrouver dans l’environnement marin via le système d’évacuation des eaux usées. Les serviettes hygiéniques et les lingettes à usage unique sont les articles les plus fréquemment retrouvés dans l’environnement marin (6,2 % des déchets collectés sur les plages britanniques, 5 % des « déchets flottants » sur la côte catalane) et, lorsqu’ils se désintègrent, ils libèrent une quantité importante de microplastiques dans l’eau.

Les alternatives réutilisables aux protections périodiques ont un impact réel sur la réduction de la quantité de déchets générés. En effet, on estime que l’utilisation d’un gobelet permet de réduire de 99 % les déchets qui seraient générés par l’utilisation de produits à usage unique. Cela signifie que si seulement 20 % des personnes ayant leurs règles utilisent une coupe au lieu de produits à usage unique, la quantité de déchets serait réduite de 100 000 tonnes par an pour l’ensemble des 28 États membres de l’UE.

Le projet mené par Rezero vise à réduire l’impact environnemental des protections menstruelles à usage unique, qui sont une source majeure de déchets plastiques et de microplastiques dans l’environnement marin. Il combine sensibilisation, éducation menstruelle et amélioration des infrastructures sanitaires pour promouvoir l’usage de produits réutilisables et garantir l’accès à des toilettes publiques hygiéniques et durables.

Principaux résultats :

  • Stratégie d’extension du réseau : protocole défini pour identifier les toilettes durables selon 5 critères essentiels (eau, savon et papier, poubelle, propreté, infrastructures fonctionnelles).
  • Extension du réseau : 550 toilettes universitaires identifiées et signalées, soit 50 de plus que prévu, bénéficiant à environ 70 000 personnes. Certaines infrastructures ont été adaptées pour répondre aux critères.
  • Communication et sensibilisation : 18 communiqués de presse, 29 apparitions sur les réseaux sociaux, conception de badges et affiches.
  • Évaluation : les universités participantes se sont déclarées très satisfaites des objectifs atteints, du matériel fourni et de la méthodologie de mise en œuvre.

Mis à jour le 30/10/2025